1 Prière de Moïse, homme de Dieu. Seigneur, tu as été pour nous un refuge de génération en génération.
2 Avant que les montagnes soient nées, avant que tu aies créé la terre et le monde, d’éternité en éternité tu es Dieu.
3-4 Tu fais retourner les hommes à la poussière et tu leur dis: « Fils d’Adam, retournez à la terre ! » car 1000 ans sont à tes yeux comme la journée d’hier, elle passe comme le quart de la nuit.
5-6 Tu les emportes, semblables à un rêve qui, le matin, passe comme l’herbe : elle fleurit le matin et elle passe; on la coupe le soir et elle sèche.
7 Nous sommes consumés par ta colère, et ta fureur nous épouvante. 8 Tu mets devant toi nos fautes, et ta lumière éclaire nos secrets. 9 Tous nos jours disparaissent à cause de ta colère; nous voyons nos années s’éteindre comme un soupir.
10 La durée de notre vie s’élève à 70 ans, et pour les plus robustes à 80 ans, mais l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère, car le temps passe vite et nous nous envolons.
11 Qui a conscience de la force de ta colère et de ton courroux pour te craindre ? 12 Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que notre cœur parvienne à la sagesse !
13 Reviens, Eternel ! Jusqu’à quand ? Aie pitié de tes serviteurs ! 14 Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et l’allégresse. 15 Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, autant d’années que nous avons connu le malheur.
16 Que ton activité soit visible pour tes serviteurs, et ta splendeur pour leurs enfants! 17 Que la grâce de l’Eternel, notre Dieu, soit sur nous! Affermis l’œuvre de nos mains! Oui, affermis l’œuvre de nos mains!
Moïse est un « homme de Dieu », c’est ainsi qu’on désignait souvent les prophètes, et c’est même un « grand prophète », le plus grand de l’Ancien Testament !
Prophète, car il « prie » à la manière des prophètes : il annonce le jugement (« colère ») de Dieu (une vérité toujours abrupte, difficile à entendre et accepter), une justice implacable qui suscite notre crainte et qui se traduit par la peine (physique), la tristesse et la mort ; mais il annonce aussi le pardon et la restauration, la joie de vivre en paix avec Dieu, sous sa bonne garde, dans sa demeure.
Que Moïse soit mentionné comme auteur est important, car on connaît bien son histoire. Il est reconnu comme l’auteur de la Genèse, du récit de la création, et il est également le « prophète » qui a conduit le peuple d’Israël hors d’Egypte, qui a traversé le désert du Sinaï jusqu’aux frontières de la « Terre Promise », qui a donné la Loi et qui a parlé à son peuple de la part de Dieu.
Or, ce psaume évoque très précisément ces deux événements majeurs : la création du monde et la traversée du désert, avec dans les deux cas des drames qui nous affectent toujours aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre…
Il faut noter tout d’abord que ce psaume commence par deux affirmations très fortes, pleines de foi et d’espérance :
1 Seigneur, tu as été pour nous un refuge de génération en génération. 2 Avant que les montagnes soient nées, avant que tu aies créé la terre et le monde, d’éternité en éternité tu es Dieu.
Moïse nous rappelle que Dieu est pour nous un refuge, ou mieux (d’après le texte) une « demeure », une maison où il fait bon vivre (comme nous le verrons aussi à la fin). Cela est valable pour toutes les générations, on pourrait même dire : pour l’éternité !
Et cela est possible car Dieu est tout simplement Dieu, le Dieu souverain, le Seigneur (Adonaï), le Dieu qui a créé le monde et qui règne sur sa création : un Dieu puissant, éternel, en qui nous pouvons avoir une entière confiance, un Dieu avec qui nous pouvons « habiter » en paix, avec qui nous pouvons être en communion.
Mais voilà, les choses ne se passent pas toujours au mieux, et en fait nous avons tendance à trahir cette confiance, à briser cette communion, à rompre l’alliance avec Dieu, et donc à subir malheureusement toutes les conséquences de cette rupture, comme dans un procès où le jugement est suivi d’un verdict puis d’une condamnation à une lourde peine.
A partir du verset 3, nous plongeons dans l’histoire de cette rupture, d’abord dans le jardin d’Eden, puis dans le désert du Sinaï.
Il est question précisément des « fils d’Adam qui retournent à la poussière », suite à un acte qui a provoqué la « colère » de Dieu, son jugement. Car Dieu est amour, cela est bien souligné ensuite, mais il est juste, et il ne tolère pas le mal, et heureusement ! Sinon nous ne pourrions pas lui faire confiance…
Dieu connaît toutes choses, nous sommes entièrement exposés à son regard, un regard bienveillant et plein d’amour, mais aussi un regard exigeant : aucune de nos fautes n’échappe à « sa lumière qui éclaire tous nos secrets », écrit Moïse (v.7).
On se souvient ici du drame du jardin d’Eden : l’homme et la femme pouvaient manger les fruits de tous les arbres du jardin, à l’exception de « l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal ». Or vous vous souvenez qu’ils ont fini par manger ce fruit…
Ce geste signifiait en réalité qu’ils refusaient de faire confiance à Dieu qui seul connaît le mystère du bien et de ce que l’on peut appeler le mal, et qu’ils prétendaient distinguer le bien du mal par eux-mêmes ; autrement dit : qu’ils voulaient prendre la place de Dieu, être « comme des dieux » (c’était la tentation du serpent).
On connaît la suite, Dieu met en lumière leur faute, il découvre l’homme et la femme cachés derrière un arbre, comme s’ils pouvaient échapper à Dieu qui connaît les intentions et les actes les plus « secrets ». de tout être humain.
Le jugement de Dieu est inflexible : l’homme et la femme retourneront à la poussière ; ou comme l’exprime l’apôtre Paul : « Le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6.23)
Et c’est aussi l’expérience que va faire le peuple de Dieu dans le désert sous la conduite de Moïse : le principal reproche que Dieu adresse à son peuple, c’est de ne pas lui faire confiance (et aussi de râler sans cesse… !).
C’est le cas à plusieurs reprises, surtout lorsque tout va mal (on peut le comprendre !), devant la mer Rouge à traverser, lorsque l’eau d’une oasis se révèle non potable, ou lorsque l’eau vient à manquer ailleurs, ou encore pendant le temps où Moïse reçoit la Loi sur la montagne du Sinaï et que le peuple de Dieu se fabrique un veau d’or et se livre à une sorte d’orgie sacrée…
C’est pour cette même raison que Moïse lui-même (et Aaron) ne pourra pas entrer dans le pays promis, parce que dans une circonstance très précise, et pour un geste qui peut paraître insignifiant, il n’a pas fait confiance à Dieu (au lieu de « parler » au rocher pour avoir de l’eau, il l’a frappé ; voir Nombres 20.11-12).
Un geste insignifiant, comme celui d’Adam et Eve dans le jardin d’Eden, mais un geste qui en dit long, hélas… Un geste d’incrédulité et de révolte, d’impatience et de colère, de découragement et de lassitude ; un geste qui est souvent le nôtre, et qui a sur nous des répercussions difficiles à vivre, et même à comprendre…
Dans ce psaume, ou cette prière, Moïse se lamente devant la situation de son peuple dans le désert, et pour lui-même. Il s’attriste de voir des hommes et des femmes, parfois jeunes encore, disparaître prématurément.
Comme le Qohélet, l’Ecclésiaste, et d’autres auteurs de la Bible (voir Esaïe 40 ; Psaume 103, etc.), Moïse constate que la vie est fragile, éphémère, que l’être humain ressemble à une simple plante qui germe, pousse, fleurit, porte son fruit, puis se fane et meurt.
Les plus robustes, les plus résistants peuvent vivre jusqu’à 70 ans, voire 80 ans, puis nous nous « envolons » (littéralement dans le texte !), comme l’écrit Moïse à son époque.
C’est toujours vrai aujourd’hui. En moyenne, dans le monde actuel, l’espérance de vie à la naissance est de 72 ans, mais elle peut descendre à 50 ans dans les pays les plus pauvres pris dans des conflits et des famines, comme dans certaines régions d’Afrique, ou s’élever à plus de 80 ans, toujours en moyenne, dans nos pays européens ou « développés ».
La souffrance et la mort nous rappellent notre fragilité (l’épidémie actuelle nous le fait sentir, mais il y a mille et une occasions d’en être conscients), et cela devrait surtout nous conduire à faire le point de notre situation devant Dieu, un Dieu qui nous dépasse infiniment, un Dieu pour qui notre vie entière dure le temps d’un « soupir », lui pour qui « mille ans sont comme un jour » ou comme une « veille de la nuit » (soit 4 heures).
Mais ce grand Dieu, éternel et puissant, veut aussi se mettre à notre portée, nous révéler son amour. Ce Dieu juste, qui juge nos fautes, veut nous voir nous détourner du mal et lui faire confiance.
Arrivé à ce point (v.11), Moïse écrit une phrase que nous connaissons bien, que nous avons souvent chantée :
« 12 Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que notre cœur parvienne à la sagesse ! »
J’ai un problème pour bien compter mes jours. D’abord parce qu’il ne m’a pas été laissé beaucoup de gènes pour bien compter (comme mes frères aînés !), et ensuite parce que certaines dates d’anniversaire n’aident pas toujours (au moins certains d’entre nous…) à bien compter…
Mais j’ai tout de même fait le compte ! A ce jour, cela fait 21 900 jours + 15 pour les années bissextiles, donc 21 915 jours que je suis né ; j’ai trouvé que cela faisait assez peu en fin de compte ! D’autant plus si je compte comme Dieu, pour qui « mille ans sont comme un jour » : cela fait alors environ 3 semaines, et pire, si je compte en « veille de la nuit », soit 4 heures (3 veilles de 4 h pour la nuit dans l’antiquité juive), cela fait enfin 3 jours et demi ! Vraiment très peu de temps !
C’est exactement le sens (symbolique) de ces mots, de cet « enseignement » qui nous remet à notre juste place, qui contredit notre orgueil : pas de quoi être fiers de vivre jusqu’à 80 ans, ou même jusqu’à 120 ans, comme Jeanne Calment^ ! (et comme Moïse !).
Car ce qui compte vraiment, au sens fort du terme, la suite nous « l’enseigne » : « Apprends-nous à bien compter nos jours, afin que notre cœur parvienne à la sagesse ! »
La sagesse n’est pas forcément liée à l’intelligence des forts en maths (ce n’est pas non plus incompatible !).
D’un point de vue biblique, la sagesse, c’est être conscient de notre faiblesse, de notre condition humaine limitée dans le temps et dans l’espace, dans ce monde, de notre « petitesse » devant le Dieu éternel et tout-puissant, et c’est donc apprendre à compter sur Dieu davantage que sur soi, à vivre en fonction de Dieu, de ses critères, en priorité, et non des nôtres.
« Craindre Dieu », en effet, vivre en fonction de Dieu, en respectant sa volonté et non la nôtre, « c’est le commencement de la sagesse » (Psaume 111.10 ; Proverbes 1.7 ; 9.10).
Car c’est grâce à cette sagesse que l’on peut vivre longtemps, et même pour l’éternité, cette sagesse « du cœur », qui imprègne toute notre pensée, notre volonté, notre intelligence. Cette sagesse véritable se manifeste dans notre vie : comme une plante bien entretenue, plantée dans une bonne terre, elle s’épanouit en une fleur qui donne un bon parfum, puis elle produit de bons fruits, des qualités et des actes qui donnent une preuve tangible de cette sagesse.
Comment recevoir la sagesse ? Il suffit de la demander à Dieu, comme Moïse, et comme l’apôtre Jacques le conseille, avec confiance, avec foi (Jacques 1.5). Cette confiance est indispensable pour renouer la relation avec Dieu, pour vivre avec lui, pour le connaître comme un Dieu d’amour, digne de confiance…
Après avoir rappelé que l’être humain « revient à la poussière », en signe de jugement de Dieu sur le mal, Moïse appelle maintenant Dieu à revenir : « Reviens, Seigneur ! » (v. 13)
Et c’est exactement ce que Dieu a fait pour nous, c’est lui qui est venu vers nous, en premier, par amour, sans attendre que nous ne soyons plus « pécheurs ».
Moïse demande à Dieu non seulement de revenir vers nous, mais de faire preuve de bienveillance, de compassion envers nous, de nous « consoler », et au fond, de nous délivrer de la mort…
Dans le désert, Dieu a promis à son peuple qu’un prophète « comme Moïse » viendrait un jour (Deutéronome 18.18).
Ce prophète, le plus grand des prophètes, c’est Jésus, comme le dit Pierre lorsqu’il s’adresse aux Juifs de Jérusalem (Actes 3.22-23), mais aussi comme l’écrit Jean au début de son évangile :
Jean 1.17 « La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus, le Messie, le Christ. »
Nous avons lu la première phrase de Paul, il faut y ajouter la suite (Romains 6.23) : « Le salaire que paie le péché, c’est la mort ; mais le don que Dieu accorde gratuitement, c’est la vie éternelle dans l’union avec Jésus-Christ notre Seigneur. »
C’est enfin ce que Moïse lui-même annonce à l’avance, lui qui est prophète, dans la dernière partie de son psaume ; c’est le sens de sa prière où il demande à Dieu de nous rassasier de sa bonté, de son amour (‘hesed).
Nous rassasier, c’est vraiment nous combler de cet amour, au point de nous n’avons besoin de rien d’autre, et qu’en effet, comme l’ajoute Moïse, nous soyons heureux non seulement pendant cette nouvelle journée, « dès le matin », mais aussi tout au long de notre vie, avec une joie au moins égale sinon bien supérieure à la tristesse que nous avons connue par notre faute.
Cette fois, c’est l’amour de Dieu qui nous porte, qui nous « fait voir », qui nous révèle l’œuvre du Seigneur, souligne Moïse (v. 16).
Pour nous, bien sûr, cette œuvre, c’est ce que Dieu a fait : Dieu le Père a envoyé son Fils, Jésus, qui est venu souffrir, se laisser écraser, réduire en poussière (c’est le sens du terme utilisé au verset 3), en subissant le jugement, la condamnation et la mort, à notre place, afin que nous puissions nous « envoler » en paix vers lui…
Moïse appelle enfin la grâce sur lui et sur le peuple de Dieu, mais le mot qu’il utilise (noam) est un peu particulier : il exprime aussi la douceur, ce qui est agréable, ce qui est gracieux, ce qui aimable, cette qualité qui fait que la personne qui est à l’origine de cette grâce est digne d’être aimée. C’est bien sûr le cas pour Dieu.
La grâce de Dieu s’est aussi manifestée par le retour de Jésus à la vie et nous recevons cette grâce « par la foi », en plaçant notre entière confiance en Dieu. Jésus a apaisé la « colère » de Dieu, il a annulé le jugement et donc la condamnation qui pesait sur nous, il nous a rendu Dieu, le Père, « propice », favorable.
Cette grâce, bien agréable, qui adoucit nos peines, notre souffrance, va donner à notre vie un nouvel élan, elle va nous donner la joie de voir nos « œuvres » s’affermir, elle va donner du sens à notre travail, à ce que nous faisons dans ce monde, à notre famille qui peut bénéficier aussi de cette bénédiction. Dieu donne toute sa valeur à la vie présente, dans ce monde.
Mais cette grâce de Dieu va aussi donner du sens à notre travail pour lui, elle va nous donner de la force pour bâtir la « maison du Seigneur », cette maison où nous pourrons habiter pour l’éternité…
Ce psaume de Moïse, abrupt au départ, est finalement une très belle prière de foi et d’espérance, inspirée par l’amour !
Elle rejoint la prière que Jésus nous a enseignée : « Donne-nous le pain de ce jour » ; Jésus ajoute « A chaque jour suffit sa peine » : nous pouvons vivre dans ce monde en plaçant notre confiance en Dieu, en vivant avec lui, au quotidien : c’est le commencement de la sagesse, et c’est aussi la garantie de goûter à l’amour, la joie et la paix de notre Dieu puissant, d’avoir notre « demeure en lui pour l’éternité »…
14 Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et l’allégresse. 15 Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, autant d’années que nous avons connu le malheur.
16 Que ton activité soit visible pour tes serviteurs, et ta splendeur pour leurs enfants! 17 Que la grâce de l’Eternel, notre Dieu, soit sur nous! Affermis l’œuvre de nos mains! Oui, affermis l’œuvre de nos mains !
1 Pierre 1 (BFC)
17 Dans vos prières, vous donnez le nom de Père à Dieu qui juge tous les hommes avec impartialité, selon ce que chacun a fait ; c’est pourquoi, durant le temps qu’il vous reste à passer sur la terre, que votre conduite témoigne du respect que vous avez pour lui.
18 Vous savez, en effet, à quel prix vous avez été délivrés de la manière de vivre insensée que vos ancêtres vous avaient transmise. Ce ne fut pas au moyen de choses périssables, comme l’argent ou l’or ; 19 non, vous avez été délivrés par le sang précieux du Christ, sacrifié comme un agneau sans défaut et sans tache.
20 Dieu l’avait destiné à cela avant la création du monde, et il l’a manifesté pour votre bien dans ces temps qui sont les derniers.
21 Par lui vous croyez en Dieu qui l’a ramené d’entre les morts et lui a donné la gloire ; ainsi vous placez votre foi et votre espérance en Dieu. .
22 Vous vous êtes purifiés en obéissant à la vérité, pour vous aimer sincèrement comme des frères et sœurs. Aimez-vous donc ardemment les uns les autres, d’un cœur pur.
23 En effet, vous êtes nés de nouveau, non de pères mortels, mais grâce à une semence immortelle, grâce à la parole vivante et éternelle de Dieu.
24-26 Car il est écrit : « Tous les humains sont comme l’herbe et toute leur gloire comme la fleur des champs ; l’herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure pour toujours. » Or, cette parole est celle de la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée….
Romains 5
8 Dieu nous a prouvé à quel point il nous aime : le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.
9 Par son sacrifice, nous sommes maintenant rendus justes devant Dieu ; à plus forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère de Dieu.
10 Nous étions les ennemis de Dieu, mais il nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils. A plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés avec lui, serons-nous sauvés par la vie de son Fils.
11 Il y a plus encore : nous nous réjouissons devant Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, grâce auquel nous sommes maintenant réconciliés avec Dieu…
Esaïe 40
1 « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu.
2 Parlez au cœur de Jérusalem, criez-lui que sa période de combat est terminée, que sa faute est expiée, qu’elle a reçu de l’Eternel le salaire de tous ses péchés. »
3 Une voix crie dans le désert : « Préparez le chemin de l’Eternel, faites une route bien droite pour notre Dieu dans les endroits arides !
4 Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline abaissées. Ce qui est tortueux sera redressé et les endroits rocailleux aplanis.
5 Alors la gloire de l’Eternel sera révélée, et au même instant tout homme la verra. Oui, c’est l’Eternel qui l’affirme. »
6 Une voix a dit: « Proclame un message! » Et j’ai répondu: « Que dois-je proclamer? » « Toute créature est comme l’herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs.
7 L’herbe sèche et la fleur tombe quand le vent de l’Eternel souffle dessus. Vraiment, le peuple est pareil à l’herbe:
8 l’herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement. »
9 Monte sur une haute montagne, Sion, pour annoncer la bonne nouvelle! Elève avec force ta voix, Jérusalem, pour proclamer la bonne nouvelle! Elève ta voix, n’aie pas peur! Dis aux villes de Juda: « Voici votre Dieu! »
10 Le Seigneur, l’Eternel vient avec puissance, et son bras lui assure la souveraineté. Il a son salaire avec lui et sa récompense est devant lui.
11 Pareil à un berger, il s’occupera de son troupeau, il prendra les agneaux dans ses bras et les portera contre sa poitrine; il conduira les brebis qui allaitent.
12 Qui a mesuré les océans dans le creux de sa main? Qui a fixé les dimensions du ciel dans une mesure et fait tenir toute la poussière de la terre dans un tiers de mesure? Qui a pesé les montagnes à la balance et les collines à la bascule?
13 Qui a compris l’Esprit de l’Eternel et quel homme a été son conseiller pour l’instruire?
14 Avec qui a-t-il délibéré pour se laisser éclairer par lui? Qui lui a appris le sentier du droit, lui a enseigné son savoir-faire et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence?
15 Les nations sont pareilles à une goutte d’eau qui tombe d’un seau, elles sont comme de la poussière sur une balance, et les îles comme une fine poussière qui s’envole.
16 Les forêts du Liban ne suffiraient pas à alimenter le feu de l’autel et ses animaux seraient en nombre insuffisant pour l’holocauste.
17 Toutes les nations sont réduites à rien devant lui, elles comptent moins à ses yeux que le néant et le vide.
18 A qui voulez-vous comparer Dieu? A quelle représentation pourriez-vous le comparer?
19 C’est un artisan qui fond la statue, puis un orfèvre la couvre d’or et y soude des chaînettes d’argent.
20 Celui qui est trop pauvre pour une telle offrande choisit un bois qui ne pourrisse pas; il sollicite les services d’un artisan assez habile pour fabriquer une sculpture sacrée qui ne soit pas branlante.
21 Ne le savez-vous pas? Ne l’avez-vous pas appris? Ne vous l’a-t-on pas révélé dès le début? N’avez-vous jamais réfléchi aux fondations de la terre?
22 C’est l’Eternel qui siège au-dessus du cercle de la terre; ses habitants sont, pour lui, pareils à des sauterelles. Il déroule le ciel comme une étoffe légère, il le déploie comme une tente pour en faire son lieu d’habitation.
23 C’est lui qui réduit les dirigeants à rien, qui rend les juges de la terre pareils à du vide.
24 Ils ne sont même pas plantés, même pas semés, leur tronc n’a pas encore développé de racine en terre qu’il souffle sur eux; ils se dessèchent alors, le tourbillon les emporte comme un brin de paille.
25 A qui me comparerez-vous pour que je lui ressemble? demande le Saint.
26 Levez les yeux vers le ciel et regardez! Qui a créé cela? C’est celui qui fait sortir les corps célestes en bon ordre. Il les appelle tous par leur nom. Son pouvoir est si grand, sa force si puissante que pas un seul ne manque.
27 Pourquoi dis-tu, Jacob, et pourquoi affirmes-tu, Israël: « Ma situation échappe à l’Eternel, mon droit passe inaperçu de mon Dieu »?
28 Ne le sais-tu pas? Ne l’as-tu pas appris? C’est le Dieu d’éternité, l’Eternel, qui a créé les extrémités de la terre. Il ne se fatigue pas, il ne s’épuise pas. Son intelligence est impénétrable.
29 Il donne de la force à celui qui est fatigué et il multiplie les ressources de celui qui est à bout.
30 Les adolescents se fatiguent et s’épuisent, les jeunes gens se mettent à trébucher,
31 mais ceux qui comptent sur l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer.
Psaume 103
13 Comme un père aime ses enfants, le SEIGNEUR aime avec tendresse ceux qui le respectent.
14 Il sait bien de quoi nous sommes faits, il se souvient que c’est d’un peu de poussière.
15 La vie humaine est comme l’herbe, elle ressemble à la fleur des champs. Elle commence à fleurir,
16 puis, sous le souffle du vent, elle disparaît, on ne sait même plus où elle était.
17 Mais l’amour du SEIGNEUR dure depuis toujours et durera toujours pour ceux qui le respectent. Il reste sans cesse fidèle pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance et pensent à faire ce qu’il commande.